Qui suis-je ?
On me demande souvent si j'ai toujours voulu être esthéticienne, et surtout comment j'en suis arrivée là...
Mon histoire commence d'encore plus loin que ce que l'on pourrait penser puisque déjà petite, j'admirais les esthéticiennes et leur travail d'orfèvrerie (à mes yeux): je trouvais les maquillages tous incroyables, les ongles tellement beaux et élégants, et la détente que l'on ressentait sur le visage des gens après des soins visage et corps étaient exceptionnels, ils étaient transformées littéralement ! J'avais des étoiles pleins les yeux mais il y avait aussi l'épilation, qui pour le coup, me répugnait car je haïssais les poils haha (finalement, ma route était déjà tracée en fin de compte).
Au collège, je discutais de notre avenir avec des amies juste avant notre fameux rendez-vous avec la conseillère d'orientation... "J'aimerais tellement être esthéticienne mais les poils, je peux vraiment pas donc je le ferais jamais !" Voilà mot pour mot la phrase qui sortit de ma bouche à l'époque (Si j'avais su haha...).
Je décide donc de me lancer dans la mode puisque d'après moi, la mode et la beauté allait de paire : j'ai donc obtenu un CAP dans les métiers de la mode, et quelques années plus tard, je me suis formée à la vente et au conseil en image.
Mais plus les années passaient et plus je m'éloignais de mes secteurs de prédilection enchaînant les jobs dans le social, et puis ce fut le burn-out !
J'étais aide à domicile et j'avais l'impression de me faire exploiter (essence toutes les semaines voire plusieurs fois par semaine, salaire indécent, repas pris sur le pouce parfois même 15 minutes dans la voiture, certaines personnes qui me manquaient de respect...).
J'ai adoré ce métier mais j'en étais convaincue, ce n'était plus pour moi, j'avais besoin de renouveau.
Ayant évolué et pris en maturité, je décide de reprendre mon projet de départ : l'esthétique.
J'étais toujours aide à domicile pendant ma formation car je voulais garder un plan B, une sécurité.
C'est donc à domicile que je passe mon CAP esthétique en 1 an avec mon job d'aide à domicile à côté.
Ce fut très difficile : les cours s'enchaînaient, travaillant du lundi au dimanche, je n'avais que peu de temps à y consacrer, je sautais parfois mes courtes pauses repas pour travailler mes cours, j'ai utilisé mes congés payés pour mes stages, j'ai réquisitionné toute ma famille et mes amis pour avoir des modèles (encore merci à eux, surtout ceux qui ont gouté à l'épilation !)
Après l'effort, le réconfort : j'obtiens mon CAP esthétique en 2017 mais le monde du travail reste féroce. Passant des semaines à rechercher sans relâche, j'obtiens un travail en onglerie qui ne se passe pas comme je l'aurais espérer (pas de contrat malgré les maintes promesses, pas de mutuelle, et pas de salaire non plus !). Je réussis à décrocher un poste dans un spa mais là encore, très vite, je redescends de mon nuage...
Je décide donc d'entreprendre : une nouvelle aventure démarre, je me fais accompagner pour démarrer dans de bonnes conditions, business plan, étude de marché, concept original, investissement financier pour l'installation, les produits, et le matériel, modèles enchantées et transformés en clients fidélisés, tout est ok, je décide donc que ma date d'ouverture officielle sera le lundi 19 mars 2019 !
Vous l'aurez compris, ma date d'ouverture était aussi celle du lancement du 1er confinement et donc de ma fermeture définitive... J'étais effondrée, après tout le travail acharnée, les encouragements de toutes les personnes accompagnantes dans le projet, ma persuasion de réussite, tout s'effondre sans me laisser une chance d'y arriver.
Pour moi, c'en est trop, j'abandonne et sans m'en rendre compte, je fuis et fais un déni total sur le monde de l'esthétique, et de mon entreprise...
Entre temps, j'eus le grand bonheur de devenir maman pour la 1ère fois de ma vie :
un vrai renouveau qui me décide à reprendre ma vie en main ! Après tout, je dois montrer l'exemple maintenant et pas n'importe lequel ;-)
Je me lance dans l'entrepreneuriat en ligne et découvre le monde magique du marketing, des réseaux sociaux, du coaching, et je me dis : "Si seulement, j'avais connu ça avant..." Et une petite voix me souffle dans l'oreille "Reprends, reprends, reprends..." mais mon fort déni m'empêche de l'écouter.
Ma fille a aujourd'hui 3 ans (à l'heure où j'écris ces quelques confidences) et adore s'amuser à se maquiller, se vernir les ongles, mettre de jolies robes de déguisements, et je me régale à jouer l'esthéticienne privée.
Mais malgré des moments fusionnels partagés avec ma poupée, je ressens un vide, un manque que je ne peux expliquer, et soudain, je l'entends cette petite voix !
J'y réfléchis mais la peur prend le dessus, et c'est en me faisant accompagner pour créer mon entreprise dans le coaching et en racontant mon histoire que je décide, sur les sages conseils de mon accompagnatrice et après mûre mûre réflexion, de me remettre en selle.
Mais cette fois, j'ai l'expérience et il est hors de question de fermer à cause d'un possible ou non confinement, je reprends mon ancien business plan, je redécouvre mon travail avec admiration (jamais, je n'avais imaginé avoir tant de grandes et belles idées, je n'imaginais pas avoir travailler vraiment si dur), je redécouvre mes retours clients aussi touchants les uns que les autres, et j'analyse !
Cette fois, j'ai compris mes erreurs, j'ai appris les leçons, mes peurs m'ont apporté de meilleures idées, et j'y suis :
AURA rituel voit le jour !